TOUCHE PAS MON FRO

Il y a quelques mois, quelqu’un s’est approché de moi lors d’un événement. Nous avons brièvement discuté et j’ai fièrement partagé ma profession avec eux. Je suis vraiment fière de ce que je fais! Cependant, cette personne m’a immédiatement demandé si je me spécialisais dans le maquillage pour les personnes noires. J’ai protesté car je suis profondément attachée à l’inclusivité de mes services et je propose donc fièrement à tous.

Iels m’ont ensuite montré des photos de modèles BIPOC sur mon compte Instagram et ont insisté sur le fait que j’étais donc indéniablement une artiste spécialisée dans le maquillage pour les noires. À ce moment-là, j’ai commencé à ressentir cette anxieté si familière qui précèdes les expériences racistes. J’ai rapidement changé de sujet, mais iels sont revenus et m’ont demandé si je faisais également de la coiffure. J’ai répondu que oui et c’est là que ça a vraiment commencé.

Iels ont fait une remarque sur mes cheveux, en commentant à quel point cela devait être difficile de les peigner. Gesticulant de tout sens, cette personne tenatait visiblement de me faire comprendre que ma tignassse était des plus complexe a comprendre pour iel. Sans prévenir, cette personne s’est levée et a essayé de saisir mes cheveux.

J’ai reculé et leur ai poliment demandé d’arrêter.

REFUS TOTAL

Iels n’ont trouvé le moyen d’arrêté qu’après quatre autres tentatives. Quatres. D’autres personnes sont intervenues et c’est à ce moment-là on m’a offert la piece de résistane : « Écoute je ne suis pas raciste, j’en ai des moitiés-moitiés dans ma famille moi. Je les touchent tout le temps, je voulais juste toucher un afro bien bouclé pour une fois! » Cette personne a tenté une dernière fois de me toucher en se penchant par dessus moi qui était assise. J’ai vraimemnt dû la repousser physiquement.

Tout cela s’est passé ici, à Montréal. Tout cela s’est passé récemmment. J’ai eu l’impression que peu importe mon succès, mes accomplissements et la personne que je deveints, je suis encore perçue par certains comme une chose, une chose qu’on caress, avec qui on joue, qu’on explore tranquillement à sa guise. J’ai choisi de ne pas en parler publiquement tout de suite, j’ai choisi le pardon et, surtout, j’ai choisi l’amour et la tendresse envers moi-même.

Cette année m’a montré que peu importe la façon dont je suis perçue et reçu, j’ai le choix de me percevoir MOI-MÊME.

La vérité est que je suis beau/belle. La vérité est que j’ai mon espace. La vérité est que j’ai mon corps et l’autonomie sur mon corps. La vérité est que je suis un(e) entrepreneur(e) de 29 ans qui a inspiré beaucoup de personnes et qui continuera à le faire dans tous les chemins que je choisis.

Je suis authentique et véritable, et je mérite toute la beauté que le monde a à offrir. Cette personne était simplement tristement confuse!

Je suis infiniment reconnaissant(e) pour cette prise de conscience, pour le bonheur que je génère par moi-même maintenant. Malheureusement pour eux, les racistes existeront toujours. Ils continueront à me détester, à diminuer mes réalisations et peut-être même à nuire à des personnes comme moi. Malheureusement pour eux, je brillerai plus fort et plus grand que dans mes rêves les plus fous.

Et c’est tout ce que j’avais à dire aujourd’hui 😉

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